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Un pas important vers la prévention des violences LGBTI-phobes

· CP

La commission de la science, de l’éducation et de la culture (CSEC) du conseil des États donne le feu vert pour le recensement statistique des crimes de haine LGBTI-phobes. Les associations LGBTI se disent soulagées et heureuses de voir que le milieu politique se bouge sur des questions qui sont longtemps restées en suspens. Pour les milieux LGBTI c’est un signal fort en faveur de la votation du 9 février et contre la haine.

Cette après-midi, la motion pour le recensement statistique des crimes haineux fondés sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre, l'expression de genre ou les caractéristiques sexuelles s’est vu accorder un préavis positif par la commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC). Cette motion de l’ancienne Conseillère nationale Rosmarie Quadranti (PBD), a été rejetée par le Conseil fédéral et a été accepté de justesse, à 3 voix près, par le Conseil National le 26 septembre 2019. Audrey Aegerter, présidente d’InterAction, Association Suisse des Intersexes, se réjouit de ce pas : « les personnes LGBTI subissent beaucoup de violences contre lesquelles il est très difficile d’agir. Le manque de chiffres sur ces questions nous laisse souvent dans une impasse. La Suisse doit prendre des mesures efficaces pour prévenir la violence envers l'orientation sexuelle, l'identité de genre, l'expression de genre et les caractéristiques sexuelles. Seules des statistiques peuvent clairement indiquer les domaines d’actions efficaces. »
 
« Au cours des derniers mois, ce sont surtout des hommes gays qui ont eu le courage de témoigner sur les violences et la haine. D’expérience et par les demandes d’aide que nous recevons, nous savons que de nombreux*ses autres membres de notre communauté, en particulier les personnes trans, sont fréquemment victimes de violence haineuse », commente Alecs Recher, conseiller juridique de TGNS. « tant que ces violences ne sont pas recensées elle n’existent pas de manière officielle. La prévention ciblée est impossible dans ce contexte » ajout-il.
 
«L'enregistrement de ces infractions est simple; c’est l’affaire d’une case dans le rapport de police, mais pour la communauté LGBTI, l'impact est énorme » ajoute Muriel Waeger, Directrice romande de la LOS et Pink Cross. « Le Conseil des États doit maintenant aussi prendre cette direction. Nous avons besoin de ces chiffres pour faire diminuer les attaques LGBTI-phobes ».
 
A ce titre, la ligne d’aide aux victimes, qui a été mise en place par les associations LGBTI, rapporte deux cas de crimes haineux par semaine en Suisse, soit plus d’une centaine par année, et ce n’est probablement que la pointe de l’iceberg.

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